Consommer du miel local pour protéger l’environnement : 3 bonnes raisons de le faire


La consommation de miel local génère des bénéfices environnementaux : elle est à l’origine de 60 à 90% de réduction d’empreinte carbone comparée au miel importé. Dans le même temps, cette consommation soutient l’économie apicole régionale. Enfin, elle contribue à la préservation de la biodiversité.

Un soutien direct à l’apiculture locale

Le secteur apicole français compte aujourd’hui 62 744 apiculteurs déclarés. Ces derniers gèrent 1,8 million de ruches et sont à l’origine d’une production record de miel de 31 387 tonnes en 2022. C’est sans compter les produits dérivés à l’instar de ce que fait la Famille Mary : en plus du miel, on trouve dans son catalogue des produits cosmétiques, des gâteaux, du pollen, etc. Cette industrie locale crée un effet multiplicateur économique remarquable : chaque euro que vous dépensez en miel local circule de nouveau à 45% – 48% dans l’économie locale. A titre de comparaison, il est de 14% pour les chaînes commerciales importatrices, ce qui est normal, car l’argent revient dans le pays d’origine du miel.

Des prix justifiés

Les professionnels de l’apiculture française (environ 2 000 apiculteurs de plus de 150 ruches) produisent plus de 60% du miel national. Le miel local français coûte entre 25% à 42% de plus que le miel importé, mais cette différence est justifiée. Notez également la présence de spécialités régionales comme le miel de Corse AOP ou les miels de lavande de Provence qui coûtent encore plus cher. Ces prix permettent aux 200 ruchers écoles du territoire de former continuellement de nouveaux apiculteurs.

Réduction de l’empreinte carbone

Les données de cycle de vie révèlent des différences d’impact carbone entre miel local et importé. Une analyse comparative suédoise montre que le miel local nécessite seulement 1,3 MJ/kg d’énergie contre 5,6 MJ/kg pour le miel importé, soit 76,8% de réduction énergétique.

Des études italiennes de terrain, sur six exploitations apicoles, confirment ces résultats. Une apiculture sédentaire locale génère entre 0,38 et 0,66 kg CO₂e (équivalent dioxyde de carbone) par kg de miel alors qu’une apiculture migratoire commerciale engendre entre 1,40 et 2,48 kg CO₂e par kg de miel. Il y a donc 77% d’émissions en moins.

Une autre étude, celle d’UC Davis en Californie, établit que les petits apiculteurs locaux génèrent entre 0,02 et 0,43 kg CO₂e par kg alors que les importations atteignent 0,67 à 1,4 kg CO₂e par kg. Le transport représente jusqu’à 47% des émissions totales. Pour chaque kilogramme de miel local consommé, l’économie de CO₂ atteint 0,68 à 2,05 kg CO₂e, ce qui représente une réduction de 60 à 95%.

Le choix du miel local est donc une initiative efficace pour réduire son impact environnemental.

Préservation de la biodiversité

En France, 80% des cultures dépendent des insectes pollinisateurs, dont 85% sont des abeilles. Les abeilles domestiques sédentaires s’intègrent mieux aux cycles naturels locaux et supportent la diversité florale régionale. Par ailleurs, l’apiculture française contribue à la conservation de la biodiversité grâce à la restauration d’habitats nécessaires aux ruchers : plantation de haies mellifères, maintien de prairies fleuries, et conservation des essences locales.